Notre miel
Après 2016, une des plus sombres années pour l’apiculture française moderne, la saison 2017 ne pouvait pas décevoir ; elle a été à la hauteur de nos espoirs.
L’hiver relativement froid a retenu la 1ère floraison de l’année, celle des noisetiers, jusqu’à début février et relancé la ponte des reines, avec dix-quinze jours « de retard ».
Les faibles précipitations, tout au long de la sortie de l’hiver et du printemps, ont eu pour effet de faire tarder les premières floraisons puis de les faire durer.
Les saules et fruitiers ont pris le temps de s’exprimer en février et mars, vite rejoints par les buissonnants et les pissenlits, qui ont même produit une petite miellée sur la 1ère quinzaine d’avril.
Le colza prenait ensuite le relais pour un mois, sans excès, la sécheresse se faisant sentir sur la classique première grande miellée de la saison.
Les acacias commençaient à « débourrer » lorsque fin avril, des levers de soleil à -3° ont provoqué la perte d’une bonne moitié des précieuses fleurs ; n’en déplaise, l’aubépine et l’ailanthe ont su tirer leur épingle du jeu et venir épauler le roi défaillant.
Le mois de juin risquait d’être long en attendant le châtaignier, il s’est pourtant révélé prolifique, avec une explosion de tilleul et de ronce, composant un cru de caractère unique.
Les chatons se sont ensuite ouverts avec quelques jours d’avance, vers le 15 juin, le manque d’eau semblant cette fois accélérer la floraison ; à raison, puisque 10 jours plus tard, des températures caniculaires cuisaient les bruns jaunes.
Le tournesol enchainait logiquement sans trainer, 8 à 10 jours d’avance désormais au calendrier des miellées. Les différentes variétés, qui ont fait leur retour pour certaines, nous ont amené presque 3 semaines de miellée, complétées par les trèfles violet et blanc et les différentes « fleurs des champs » de juillet.
La bonne surprise est venue des champs de sarrasin, parfois simplement en « couvert », qui ont sûrement, grâce à la fraicheur de début juillet, permis à nos butineuses de produire une 6ème miellée inattendue en cette période traditionnellement très pauvre en fleurs.
Une année, au final, à faible pluviométrie, qui a permis à la nature de nous livrer des miellées rapides, avec forcément des volumes moindres qu’espérés mais riches et variées.